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La vie intime des femmes atteintes de vaginisme est encore un tabou mais des solutions existent. Déclencher un orgasme clitoridien favorise la détente des muscles du vagin: alors, quelle stimulation clitoridienne est faite pour vous? Parlons caresses, sextoys et masturbation féminine pour une vie sexuelle retrouvée.
Faire l’amour est impossible pour une femme atteinte de vaginisme. Déclencher un orgasme clitoridien est une aide efficace qui, pratiquée régulièrement, favorise la détente des muscles du vagin. Quelle stimulation clitoridienne en cas de vaginisme primaire ou de vaginisme secondaire? Découvrez les astuces, sextoys et exercices pour jouir d’un plaisir retrouvé.
Parmi les troubles sexuels, le vaginisme touche 6 à 17% des femmes. Ses deux formes de traumatisme sont le vaginisme primaire et le secondaire, aux conséquences identiques: toute pénétration du vagin est impossible à cause d’une contraction involontaire des muscles vaginaux. L’orgasme clitoridien aide à détendre ces contractions.
Le vaginisme est la réaction du corps physique à une peur d’origine psychologique. Il nécessite donc un accompagnement psycho-sexuel. Avant de commencer les exercices pour avoir un orgasme clitoridien, il est donc impératif de consulter un thérapeute adapté à votre trouble parmi les sexologues, psychothérapeutes ou hypnothérapeutes.
Sachez tout d’abord qu’il existe deux types de vaginisme: le primaire et le secondaire. Ces deux cas peuvent se soigner grâce à un accompagnement psycho-sexuel: l’approche thérapeutique et des exercices dans lesquels l’orgasme clitoridien sera primordial. Mais avant de voir cela, décrivons d’abord ce qu’est ce trouble: une contraction très forte et totalement involontaire des muscles vaginaux, réellement douloureux pour les femmes.
Inconsciemment, le corps physique réagit à une peur d’origine psychologique. Ici, il empêche l’ouverture du vagin: impossible d’y introduire quoi que ce soit, d’un simple tampon ou ovule, jusqu’à un pénis ou autre sextoy. Cette réaction se fait afin de se protéger d’une très forte douleur.
Ce réflexe de contraction des muscles est automatique: selon Kroger, médecin obstétricien américain reconnu, c’est comme un moucheron dans un œil provoquant le réflexe du clignement de paupière. Les femmes n’ont donc aucun contrôle sur lui, ce qui provoque un malaise encore plus grand, et renforce d’autant plus ce phénomène qui touche entre 6 et 17% des femmes.
Le vaginisme primaire touche les femmes n’ayant jamais eu de rapport sexuel par pénétration, et donc encore vierges. Le traumatisme trouvera donc son origine dans le passé de la personne. L’accompagnement thérapeutique lui, va s’orienter vers l’éducation générale et sexuelle reçue, et les différentes causes des peurs et des anxiétés provenant de l’enfance.
Une éducation trop stricte ou trop laxiste. Par exemple: forcer une fillette à introduire dans sa bouche un aliment qu’elle n’aime pas. Ou au contraire, l’avoir laissée regarder des images, photos, vidéos ou scènes réelles d’un acte forcé sur une autre personne. Cela peut suffire pour que son corps repousse tout type d’introduction à l’avenir.
Un manque de connaissances, un rejet, un dégoût de certaines parties de son propre corps sont d’autres influences générées par l’éducation. Familiale, religieuse ou scolaire, l’éducation peut créer de fausses croyances et engendrer des troubles sexuels divers.
Enfin, les attouchements, viols, incestes, ou autres violences physiques. Quel que soit l’âge auquel le traumatisme a eu lieu, le mental, pour se protéger, peut enfermer le souvenir. Mais le corps lui, s’en souviendra toujours, et déclenchera de futurs réflexes incontrôlables destinés à le protéger.
Contrairement au primaire, le vaginisme secondaire intervient chez les femmes qui ont déjà eu au moins un rapport sexuel, pour lequel la pénétration ne posait pas de problème. Cela peut se produire à tout âge, en général à la suite d’une dyspareunie, c'est-à-dire à des douleurs que la femme a ressenti.
Les causes d’une dyspareunie sont nombreuses. Cela peut provenir de problèmes d'infection, d'irritation, de démangeaisons, de sécheresse au niveau vulvaire voir vaginal. Il y a également des déséquilibres de flore, à l'arrivée de la ménopause, ou lors de multiples infections urinaires, qui peuvent entraîner des mycoses et des vaginoses. Mais aussi des “actes loupés”: rapport sexuel, accouchement, examen médical, qui se seraient mal passés physiquement ou psychologiquement.
Les tensions générées par ces diverses causes peuvent donc créer un mécanisme de défense dans le corps, qui ne laisse plus rien y entrer: ni en cas d’examen (suppositoire, spéculum, thermomètre, abaisseur de langue), ni lors d’un moment intime quelque soit le niveau de désir ou d’excitation de la femme (pénis, sextoy, doigt, langue).
L’accompagnement psychologique et sexuel peut se faire auprès de différents thérapeutes. Les hypnothérapeutes, sexologues et psychologues, pour la partie psychologique. Les ostéopathes, kinésithérapeutes ou sage-femmes pour la partie physique. Ils pourront explorer toutes les pistes, et vous aider à “décoincer” la peur inconsciemment inscrite dans votre esprit, et votre corps. Cependant, le côté thérapeutique seul ne suffit pas toujours en raison du stress ressenti envers le professionnel.
Une rééducation du corps à faire seule est souvent nécessaire, afin de désamorcer le réflexe de contraction. Pour le vaginisme primaire, la femme doit découvrir son corps, son fonctionnement. Elle doit apprendre quels sont les différents ressentis qu’il peut procurer, dont le plaisir et la détente.Concernant le vaginisme secondaire, le corps a besoin de comprendre que la douleur précédemment ressentie était un un acte isolé, et non définitif. Il doit se rappeler en douceur les précédents moments d’excitation dans lesquels il éprouvait de la jouissance.
Pour cela, les sextoys sont des outils très utiles. A utiliser seule, dans un premier temps, la femme peut prendre le temps de redécouvrir son corps en toute intimité. Que ce soit par la masturbation ou l’usage d’un vibromasseur, elle devra focaliser son attention en premier lieu sur son clitoris. En effet, celui-ci est bien plus important que le seul vagin pour déclencher un orgasme féminin.
Contrairement aux croyances, il n’existe pas d’orgasme vaginal! C’est bien l’orgasme clitoridien qui contrôle tout. Pourquoi? Comme vous pouvez le voir sur l’illustration, le clitoris entoure les parois du vagin via ses deux corps spongieux, les bulbes. De même, tout au long de ces bulbes, se trouvent des piliers: les corps caverneux. Comme pour le pénis, l’excitation du gland (la partie visible du clitoris) fait se gorger de sang, les piliers et les bulbes, présents autour du vagin, grâce aux veines (plexus de Kobelt).
Ils sont donc en lien direct avec les muscles responsables des contractions de celui-ci, ou de son ouverture. On peut voir la zone extensible du vagin, qui une fois ouvert, se retrouve “coincée” entre les bulbes. La stimulation clitoridienne aidera donc à détendre les muscles du vagin, et à leur apprendre (ou réapprendre) à relâcher leur étreinte progressivement pour le laisser s’ouvrir comme le bouton de rose qu’il est.
Afin de découvrir son corps, une femme atteinte de vaginisme primaire comme une adolescente, aura besoin de la théorie, mais aussi de la pratique. Le mieux pour commencer, est de s’armer de ce que la nature nous a dotées: nos mains! La masturbation féminine est encore trop souvent taboue, mais elle est pourtant très importante pour le développement de la femme, de son estime et de sa confiance en elle.
En commençant par aborder les contacts entre le pubis et le bout des doigts de manière douce et lente, comme on tendrait la main à une personne apeurée, on laisse le temps au vagin de se familiariser avec le contact en approche. Il faut vraiment prendre le temps, au calme et seule, pour faire ces premiers exercices sans aucune distraction.
Vous verrez après plusieurs séances, les sensations s’intensifier. Aucune crainte, si vous sentez un courant électrique, allez-y plus doucement. Ce courant est une bonne chose, mais il peut sembler désagréable au début, et engendrer une contraction des muscles: dans ce cas, arrêter quelques instants mais réessayer ensuite plus doucement encore. L’important est de se familiariser avec ces courants de plaisir, afin que votre corps ne les rejette pas.
Puis de descendre jusqu’au clitoris, et là encore, de rester lente et douce, ne pas forcer. Cela peut se faire en plusieurs essais, aucune panique, apprivoiser notre intimité ne se fait pas d’un claquement de doigts! Un fois au niveau du clito, il ne faut pas hésiter à tester, très doucement, des sens de rotation, des parallèles, peut-être un peu de gel intime si vous le sentez trop sec et sensible. Le tout étant de n’utiliser que le bout de vos doigts, calmement, légèrement. Inutile d’appuyer ou de tapoter: au départ, il faut y aller très progressivement.
Vous verrez après plusieurs séances, les sensations s’intensifier. Aucune crainte, si vous sentez un courant électrique, allez-y plus doucement. Ce courant est une bonne chose, mais il peut sembler désagréable au début, et engendrer une contraction des muscles: dans ce cas, arrêter quelques instants mais réessayer ensuite plus doucement encore. L’important est de se familiariser avec ces courants de plaisir, afin que votre corps ne les rejette pas.
Il est plus simple de choisir un jouet intime qui vous corresponde quand vous avez déjà connu des rapports sexuels avec de la jouissance. Cependant, pour soigner un vaginisme secondaire, il est tout aussi important de passer par les étapes décrites ci-dessus. En effet, réapprendre au corps à accueillir un élément extérieur demande patience, douceur, et lenteur.
Une fois que les étapes décrites précédemment seront passées, vous pourrez commencer à retenter l’introduction. Pour cela, le choix est large! Toutefois, les sextoys tendances à but de stimulateur clitoris sont également disponibles avec des introducteurs, ce qui peut être un bon compromis si vous ne souhaitez pas trop dépenser. Léchants ou suçants, les formats sont nombreux et variés, les couleurs et formes aussi.
L’avantage ici est que vous pourrez les utiliser durant tout le processus de réadaptation, et encore bien longtemps après. Il existe aussi des œufs: vibrants, de Yoni, boules de Geisha, tous sont régulièrement utilisés dans la rééducation du périné et peuvent servir dans le cas d’un vaginisme secondaire. Les réunions sextoys sont un très bon moyen de se renseigner sur ces produits, de poser toutes les questions qui vous viendront en tête, et de pouvoir appréhender ces divers jouets intimes, jouets connectés, sextoys écologiques, musc intime… entre femmes! Vous découvrirez également des gels intimes qui peuvent aider à la pénétration, afin de préparer le retour au sexe intime en toute sécurité.
Les réunions sont également l’endroit où vous pourrez parler sans tabou, entre femmes, de sujets variés autour non seulement des jouets mais aussi des relations en général. Cela peut désamorcer davantage les possibles peurs restantes à propos de votre corps, de vos relations ou de vos croyances. L’entraide entre femmes est une vraie bénédiction pour se soutenir, et se sentir plus en sécurité. La sororité est une véritable amie à l’heure de #metoo et de la bataille pour l’égalité femme-homme. Il ne faut donc surtout pas oublier de vous ouvrir au monde de vos amies, de rester entourée, et soutenue.
Quel que soit le type de traumatisme qui vous atteint, vaginisme primaire, secondaire, ou autre trouble ayant une incidence sur votre intimité, il faut garder en mémoire que vous n’êtes jamais seule. Les thérapeutes sont la première ligne de l’aide que vous pourrez trouver: n’hésitez jamais à faire appel à eux! Et si vous ne vous sentez pas à l’aise avec un premier professionnel, vous êtes en droit d’en changer. C’est de votre vie intime qu’il s’agit, et vous êtes la principale intéressée donc faites-vous confiance et trouvez celui ou celle qui vous correspond.
En dehors des professionnels de la santé, vos meilleurs amis seront les sextoys. Sextoys tendances, jouets connectés, télécommandés ou encore la simple masturbation manuelle, trouvez ce qui est pour vous le plus adapté, et soyez patiente! Vous êtes la première personne avec laquelle vous devez réapprendre à faire l’amour, à avoir du plaisir, à jouir… Et pour cela, il faudra du temps, de la patience, de la douceur avec vous-même!
N’oubliez pas que même si votre vagin n’en fait qu’à sa tête, il faudra avant tout miser sur votre clitoris: c’est lui le maître des ressentis de votre corps. Il entoure toute la zone sexuelle de la femme, discrètement mais sûrement! Tout est lié à lui, alors si vous apprenez à le connaître, à prendre soin de lui, à lui faire plaisir... Il prendra également soin de vous. Enfin, et c’est plus important qu’il ne le paraît, n’oubliez jamais vos amies. Confiez-vous, partagez vos ressentis, parlez à cœur ouvert! Appeler une amie, discuter sur un forum par exemple.
Pour aller plus loin, participer à des réunions sextoys est un premier pas discret et fun pour orienter les discussions vers le sujet qui vous préoccupe: vaginisme primaire, secondaire, ou tout autre problème intime qui vous ronge. Vos sœurs de cœur seront toujours vos meilleures alliées pour guérir et avancer. N'hésitez pas à en parler, et prenez soin de vous!
Julie de Synappside
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